Une belle, une magnifique journée s’annonçait. Tout était beau, tout était rose, tout était mignon. Quel jour étions nous ? Ahah...Le jour des amoureux. Brandon n’avait personne à qui offrir de cadeaux ou dire des mots doux, mais pourtant, il ne se sentait pas du tout déprimé. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’était pas de ceux qui enviaient les couples, il n’avait pas à se plaindre de sa situation. Ainsi, il avait revêtu une magnifique tenue adorablement colorée de rose et de rouge. Enthousiaste, il avait même piqué une plaque de chocolat pour lui et ses amis, persuadé qu’il ferait une bonne action. Il voulait les réconforter, pensant qu’il était impossible qu’ils reçoivent un quelconque cadeau en ce jour. Enfin quoique,  certains d’entre eux avaient moins de succès que d’autres, surtout Jérémy...le pauvre. Il se mit en tête de chercher des jeux de drague pour l’aider à s’en sortir un peu plus dans le futur...bien qu’il se doutait qu’il allait lui taper sur les doigts.

Le blond passa par le parc ce jour là, il fallait dire que le temps n’était pas mauvais, et le jeune homme aimait se dégourdir les jambes. Les jours semblaient s’allonger un peu plus que ces dernières semaines, et cela mettait du baume au coeur au jeune homme. Il se sentait détendu en cette journée, et il se permit, de cette façon de marcher à une allure assez lente. Les écouteurs vissés sur les oreilles, il passait en boucle sa chanson préférée du moment, qui pourtant était loin d’être d’actualitée ( celle ci ). Il chantonnait le refrain que de nombreuses personnes avaient longtemps retenu dans le passé. Le soleil lui réchauffé la peau tandis que le vent frai faisait rougir son nez.

Remarquant le magnifique paysage qui s’offrait à lui, Brandon sortit son téléphone de sa poche, prenant une photo qu’il posta sur son compte Twitter. Après cela, il s’asseya sur l’un des bancs de se parc et laissa tombé sa tête en arrière, expirant lentement. Il était tôt, il n’y avait pas grand monde à cette heure, tout était calme et il se sentait parfaitement détendu. Personne n’était là pour le dévisagé, personne n’était là pour le dérangé. Il était seul et il se sentait parfaitement b-...

Il avait ressentit une sensation très désagréable lui traverser le corps. Sa peau était traversée de frisson et il s’était redressé dans un frisson. Ce n’était pas le froid qui lui avait fait ressentir cela, il en était persuadé. Il fronça les sourcils, rouvrant les yeux, cette sensation était très désa-....plaisante.


Brandon n’était pas si seul que cela dans ce parc. En effet, non loin de lui se trouvait un homme bien plus imposant que le blondinet. Sa peau était basanée et il devait facilement dépassé Brandon de deux tête et semblait avoir beaucoup plus de force que ce dernier. Il avait de long cheveux, aussi, Brandon se surprit à les trouver magnifique...à le trouver magnifique.

Sans comprendre réellement ce qui lui prenait, le blond, des étoiles dans les yeux, s’approcha de l’inconnu à la belle chevelure. Le froid n’était plus la seule raison qui faisait rougir son visage, et le lycéen se sentit impuissant par la sensation étrange qui s’emparait de lui.

“Excuses-moi ..?”

Brandon avait la bouche à semi  ouverte, comme si il avait vu un ange passer. Il regardait l’inconnu en face de lui, d’un air admiratif. Et, il fallait l’avouer, cela en était presque gênant. Mais il ne s’en rendait pas compte, il ne savait pas ce qui lui prenait, ni pour quelles raisons il agissait comme cela. Il était tout simplement omnibulé par l’homme en face de lui et ne voulait pas détourner le regard du visage et de la chevelure de ce dernier.

L’homme en question, d’ailleurs, lui adressa un sourire accueillant, tout en posant son regard sur lui. Brandon, sans défense à cet instant, écarquilla les yeux et détourna les yeux quelques instants. Géné, et les pommettes toujours aussi colorés, le blond avait à présent un peu de mal à soutenir le regard de son interlocuteur. Il avait l’air d’une héroïne typique d’un livre à l’eau de rose, et lui même ne remarquait même pas son comportement.

“Oui ? Que puis-je pour toi ?”, lui adressa-t-il finalement.

C’est à cet instant que le blondinet se sentit tout à coup très bête. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’il l’avait interpellé sans...aucune raison ? Du moins pas des raisons que l’on dirait à un inconnu sans avoir l’air d’un parfait idiot. Brandon avait toujours eut peur du regard des autres, alors à cet instant, en présence de cette personne qui l’intimidait particulièrement, il ne voulait vraiment pas se ridiculiser. Ainsi, embarrassé, il se mit à jouer avec ses mains anxieusement, regardant un peu partout sauf vers l’inconnu. Le bel inconnu…à la belle voix aussi, il venait de s’en rendre compte...était-il parfait ? Etait-ce possible ?


“Je voulais….je…m’appelle Brandon Laurens ! Ce..Et toi ?”, il se frotta l’arrière de la tête en lui lançant un regard que lui même ne saurait déchiffrer. Il était totalement perdu.

Plus le temps avançait, plus Brandon se sentait pitoyable...il avait l’air tellement stupide à cet instant qu’il avait honte de lui même. Il se mordit la langue comme il le faisait souvent quand il était en situation stressante, et regarda l’homme. Le blond semblait en détresse, comme s’il était en situation critique, alors qu’il ne faisait qu’adresser la parole à un inconnu. C’était grotesque. Malgré cela, le sourire chaleureux du plus grand des deux l’avait rassuré ne serait-ce qu’un peu. Il lui vint l’idée que ce parfait inconnu pourrait l’aider à comprendre ce qui lui arrivait.

“Je ..me sens totalement perdu...en réalité.”, finit-il par dire, ne réalisant qu’à moitié ses mots.

Son interlocuteur s’était légèrement courbé et lui avait adressé un sourire. Un sourire que le blond ne put que trouvé magnifique. Celui-ci valait une bonne centaine de fois tout ceux que Brandon arborait à la journée...le lycéen avait cette sensation étrange dans la poitrine qui ne voulait pas disparaître. Il se demandait d’ailleurs, si son propre sourire pouvait provoquer cet effet chez d’autres personnes aussi.

“Je vois. Ne t'en fais pas. C'est normal d'être un peu perdu les premiers jours quand on arrive dans une nouvelle ville. Si tu veux, je peux te reconduire chez toi. Tu as l'adresses de tes parents ? Un numéro où je pourrais les rejoindre.”

Mais de quoi parlait-il ? Brandon secoua doucement la tête, se ressaisissant au fur et à mesur que le bel homme en face de lui parlait. Il lança un regard interrogateur à son interlocuteur, puis, compris enfin qu’ils s’étaient mal compris. Enfin, à vrai dire cela était compréhensible, Brandon se rendait compte peu à peu de ses dernières paroles, et du rouge qui ne s’évadait pas de ses joues. Il se sentit tout à coup vraiment bête, remarquant son comportement. Il fallait dire que l'amérindien l’avait déstabilisé, et il avait totalement perdu ses moyens. Il était, en effet, très rare que le jeune homme se comporte ainsi avec de parfaits inconnus.

Lançant un regard quelque peu plus confiant à l’autre, il remarqua que celui ci avait sortit son téléphone, prêt à composé le numéro de ses parents. Brandon soupira, il avait réellement l’air d’un enfant en bas âge perdu dans un magasin, et il fallait dire que ce n’était pas vraiment l’image qu’il voulait donner. Rougissant, il secoua de nouveau la tête.

“Je ne voulais pas dire ça, excuse moi. J’habite ici depuis un moment, je connais l’endroit plutôt bien d’ailleurs.”

Comment retomber sur ses deux pieds quand on se ridiculisait devant un être qui nous plaisait ? Telle était la question. Parce que, il était clair qu’Anoki n’avait pas attiré l’attention du lycéen pour rien, il était vraiment beau, du moins aux yeux brillants du lycéen. Il ne voulait pas qu’il le voit comme une princesse en détresse, non, plutôt comme un beau prince à la chevelure brillante. Rangeant quelques mèches derrière son oreilles, il semblait réfléchir à un moyen de reprendre consistance. Puis, il se souvint de quelque chose.

“Il se trouve que j’avais prévu d’offrir du chocolat à quelqu’un aujourd’hui. J’étais perdu, je ne savais pas à qui l’offrir.”, il sourit. “Mais, en te voyant, je me suis dis que tu en voudrais peut-être ?”


Il pouffa de rire, son excuse était un peu bidon il fallait l’avouer, mais il n’avait pas trouvé mieux. Il n’avait vraiment pas mieux en stock, et il voulait réellement entamer la discussion avec Anoki. Il secoua doucement la tête, le rose aux joues, il lui souriait toujours.

“Plus sérieusement...Mes amis m’ont mit au défi de réussir à offrir ça à un inconnu, c’est gênant comme situation..”, il se frotta l’arrière de la tête, rigolant. “Tu veux bien m’aider ? T’as l’air d’être sympa comme gars, je te rendrais un service en échange !”

Les faux aveux du jeune lycéen n’avaient pas vraiment eut l’air de plaire à Anoki. Pourtant, après lui avoir adresser un air moins sympathique, il lui avait de nouveau sourit. Brandon se sentait bête, vraiment. Il était plus que rare qu’il se sente si concerné par l’image qu’il renvoyait à quelqu’un. Il voulait que l’homme en face lui demande un service, n’importe lequel, pourvu qu’il puisse passé un peu plus de temps avec lui.

Oui voilà, passer un peu plus de temps avec l’homme à la belle chevelure, c'était cela. Il voulait simplement le connaître un peu plus, peut-être même qu’Anoki l’apprécierait un peu. En tout cas, cela ne faisait pas de doute, Brandon appréciait particulièrement l’homme. Pourquoi ? Il n’en avait aucune idée, mais dès qu’il l’avait vu il avait eut la terrible envie de se rapprocher de lui. Et pour cela, il n’y avait pas des milliers d’options, il fallait qu’il réussisse à rester avec lui quelques temps....Pourtant il avait cette impression qu’il le dérangeait, que son interlocuteur ne voulait qu’une chose : partir.

“S'il faut juste accepter ton ballotin, alors pourquoi pas. File-moi ça, que tu sois débarrassé de ta corvée. Et pas besoin de me renvoyer l'ascenseur.”, finit par dire l’indien.

Brandon perdit peu à peu son sourire au fur et à mesure qu’il prononçait ces mots. Il poussa même un léger soupire, il fallait dire qu’il avait toujours été assez expressif. Le blond avait comprit le message, il le dérangeait, il gênait. Pour une raison qui lui était inconnue, il se sentait particulièrement triste à présent. C’était si rare pour le lycéen de se sentir si mal, lui qui était toujours de bonne humeur. Il perdit même de sa confiance en lui, se ratatinant quelques peu. Le blond se mit à être pessimiste, se rendant compte qu’il ne passerait pas du temps avec Anoki, qu’il n’allait pas pouvoir le connaître un peu plus.

Ca faisait vraiment mal. Il ne savait pas pourquoi un simple refus lui faisait si mal, mais il se sentait particulièrement rejeté à cet instant...nul...indésirable. Il retira son sac et fouilla dedans, grimaçant quelques peu. Il tentait de sourire, n’arrivant pas à accepter de montrer ses émotions à d’autres personnes que les weirdos, mais il avait du mal à s’y faire. Il sortit la plaque de chocolat et la tendit à l'amérindien avec un fin sourire.

“Merci !”, commença-t-il. “Je suis désolé de t’avoir dérangé pour ça, je savais vraiment pas quoi faire.”, il rit légèrement. “Tu es sûr que tu ne veux pas que je t’aide pour quoi que ce soit en échange ? J’ai du temps à tuer.”

Alors que Brandon donnait la sucrerie à Anoki, ce dernier se mit à lui parler de nouveau, répondant à ses dernières paroles.

“Ne t'en fais pas. J'ai moi aussi été jeune et je sais ce que sont les paris entre amis, alors pas besoin de t'excuser pour ça.”

Anoki passa sa main dans sa nuque tout en lui disant cela, avant de croiser ses bras. Brandon referma son sac et le mit sur son dos, tant pis pour ses amis...Il leur ferait encore plus de chocolats pour le lendemain, il se sentait un peu coupable mais c’était trop tard à présent. Il fit un petit sourire à l’amérindien alors qu’il allait le saluer et ...partir. Mais ce dernier reprit la parole. Brandon resta alors planter devant lui avec des yeux curieux.

“Si cela te tient vraiment à cœur, tu peux venir avec moi. Je me dirigeai vers les bijouteries dans le centre ville, histoire de trouver un cadeau. Ma moitié m'a laissé clairement sous-entendre qu'elle me préparait une surprise pour ce soir alors je voudrais lui faire plaisir en retour.”, dit-il.

Brandon sembla sourire plus que quelques instants auparavant. Bon, l’indien était prit...et cela n’était pas vraiment une bonne nouvelle pour le blond qui sentit son coeur se serrer. Mais il acceptait au moins de passer un peu de temps avec lui ! Et ça le jeune homme trouvait que c’était déjà une bonne chose. De plus, bien que c’était assez ironique qu’il l’aide à trouver un bijoux pour ...la personne qu’il aimait, et bien le jeune homme était assez doué pour conseiller les gens dans ce domaine.

Le jeune lycéen hocha vivement la tête alors qu’ils commençaient à faire quelques pas. Il se tourna vers son interlocuteur avec un grand sourire.

“C’est assez drôle, il n’y a pas si longtemps j’ai passé ma matinée à conseiller un homme qui voulait refaire sa garde robe !”, dit il en poussant un petit rire.

Alors qu’ils se dirigeaient comme prévu vers les boutiques, Brandon enlevait les plis de sa chemise en passant ses mains dessus. Puis, en sentant la brise fraîche du matin, il se frottait énergiquement les mains tout en posant de temps à autre son regard sur son aîné. Ce dernier prit de nouveau la parole.

“Et toi, Brandon, tu n'avais vraiment rien de prévu aujourd'hui ? Mis à part venir en aide à un parfait inconnu je veux dire ? Eheheh.”

Brandon réfléchit quelques instants. Eh bien, il commençait les cours qu’en après midi ce jour là, il était partit si tôt pour le lycée en vue de la journée éprouvante qu’était la Saint Valentin. Il avait prévu de passer sa matinée à traîner avec son ami punk et distribuer son chocolat quand il croiserait ses amis. Ah, et peut être entre deux recevoir des chocolats ou des lettres de la part de quelques filles. Il sourit d’un air amusé, à l’époque où il avait avoué ses goûts pour les activités peu viriles, il n’aurait jamais crut qu’il continuerait à avoir son succès d'antan. C’était assez perturbant.

“Eh bien, je n’ai pas cours ce matin. Je comptais trainer avec un ami et ramasser mes chocolats… Et pas grand chose d’autre en faite...Peut-être faire un peu de sport ou de couture..? Ma vie n’est pas plus passionnante que celles d’autres personnes !”, il sourit doucement et se frotta la nuque. “Ca me fait plaisir quand je peux aider quelqu’un..”

Ils entrèrent dans la bijouterie la plus proche alors que le blond posait déjà son regard sur les nombreux bijoux et les nombreux étalages brillants.

“Bon...Alors, tu as une idée de ce que tu cherches ?”