Objets de départ

-Parasol : Accessoire indispensable de tout bon Gentleman qui se respecte, le Directeur possède un joli parasol dont il peut aussi se servir pour se protéger de la pluie. Son manche est composé d’un cône de plusieurs boules de glaces à l’air plus vrai que natures. Les gourmands doivent mourir d’envie de venir le lécher. Cet objet excentrique convient parfaitement au reste de ses accoutrements

.-Polaroïde : Vieil appareil photo, permettant d’imprimer en instantané les photographies prises. Un peu usé, il a l’air d’avoir pas mal vécu.

-Photographie polaroïde : Une vieille photographie, pliée en deux et rangée dans une poche intérieure du manteau excentrique du Directeur. Il enlace par derrière une jolie brune, tous deux tout sourire. Sont bras n’est pas visible en entier, tenant l’appareil… l’un des premiers selfies. Ils ont l’air heureux.

Capacités et Particularités en détails

—  Forain Samuel Dagon est le Directeur de la fête foraine. A ce titre, il est tout à fait normal que ce soit lui qui décide de la venue et du départ de celle-ci en ville, n’est-ce pas ? Un claquement de doigts de la part de cet étrange homme, et la magie opère. C'est pour cette raison qu'elle a toujours l'air sortie de nulle part. De plus, à l'intérieur, il semble être partout. Peut-il se téléporter lorsque dans sa fête foraine ? Vous n'êtes pas très loin de la vérité…

—  Croissance assistée : Le Directeur est un Démon des Pêchés. Cela signifie que, grâce à vos pêchés, grâce à vous et à votre collaboration, Samuel gagne en puissance et ce, à chaque fois qu’il dévore les pêchés sus-nommés. Auparavant il était affamé et devait avaler tout ce qui lui passait sous la dent afin de subsister, désormais il est assez grand pour se passer d’autant de gloutonnerie et devenir plus exigeant. Quelles seront ses prochaines évolutions ? Jusqu’à quel point peut-il devenir puissant ? Vous le saurez sans doute bien assez tôt…

— Gourmandise: Le Directeur est un gourmand, que dis-je, un fin gourmet plutôt, cela le met plus à son avantage ! Son plat de prédilection est juste un peu plus inhabituel que la moyenne : il se nourrit des pêchés d’autrui, majeurs ou mineurs. Cependant, le palais de ce Monsieur est devenu plus délicat au fil du temps. Ainsi, ce qu’il aime par dessus tout c’est faire lentement sombrer les gens dans leurs pêchés dominants avant de les dévorer, car cela ne les rend que plus.. exquis. De plus, plus une personne est pure à la base, plus elle est succulente lorsqu’assaillie par les pêchés et dévorée.


— Six Pêchés Capitaux: Son pouvoir de dévorer les pêchés lui vient de se Gourmandise sans faille. Mais ne vous méprenez pas, il n’est pas que ça. Il est plus, que cela. Il est la personnification même de ce que vous cachez au fond, tout au fond de vous. Et pour chaque déviance capitale propre à l’Homme, il possède une capacité unique. Alors pourquoi tenter de lui résister ? Vous ne pouvez échapper à ce que vous êtes et vous ne pouvez pas non plus lui échapper.

Physique

Le Directeur de la fête foraine est quelqu’un que l’on remarque aisément. Il attire les regards pour plusieurs raisons et non, ce n’est pas de l’orgueil mais la simple vérité. Commençons par ses vêtements : ils sont colorés. Très, colorés. En général il porte en effet un costume rose pâle voire blanc agrémentés ci et là de touches colorés, comme des gourmettes flashy et étincelantes en forme de lapin ou un cœur rouge et violet en grand pin’s au niveau de son pectoral droit. Il porte aussi presque toujours un grand haut de forme sur lequel sont dispensés quelques biscuits, fleurs et bijoux de toutes les couleurs donnant une allure très excentrique à ce bon monsieur. D’ailleurs, les mets présents sur son couvre chef sont-ils réels ? Eh bien, venez donc goûter si vous vous sentez d’humeur gourmande…

Il agrémente le tout de sa fameuse canne-parasol-parapluie dont le manche ressemble à un cône glacé à plusieurs boules. Avec une telle apparence, croyez bien qu’il ne passe pas inaperçu. Il a un style unique en son genre que certains pourraient lui envier.

Sa voix est en général très enjouée, enthousiaste, allant parfois dans des aigus tout à fait charmants. Par contre, dès qu’il commence à parler affaire elle devient plus grave et sérieuse. Et si vous avez réussi à vous en faire un ennemi, elle peut prendre un ton tout à fait lugubre, qui annonce immédiatement la couleur : vous êtes dans la merde, si vous permettez cette familiarité.



Passons maintenant à son physique à proprement parler, en dehors de ses goûts vestimentaires. Notre bon Directeur est grand, se rapprochant des deux mètres. 1,95m si on veut être précis. Inutile donc de vous dire qu’avec son accoutrement et sa taille il est assez facile de le repérer dans une foule. Et, inversement, il peut aisément de son perchoir contempler toute une foule sombrant doucement dans leurs pêchés les plus sombres…

Samuel a des cheveux assez longs, lui touchant quasiment les clavicules. Deux grandes mèches lui encadrent le visage tandis qu’une autre bien moins longue s’arrête entre ses deux yeux. La couleur de sa chevelure est d’un bleu assez clair aux racines (basiquement toute la zone couverte par son couvre chef et donc cachée) pour être plus foncé ensuite. Généralement, vous ne verrez donc que de beaux cheveux d’un bleu nuit. Il possède aussi une barbichette un peu cliché de joli diable, typiquement le genre qui n’inspire pas confiance, de la même couleur que la partie visible de ses cheveux, soit bleu nuit si vous avez tout suivi. Et si ce n’est pas le cas, veuillez relire la partie parlant de sa chevelure.

De petits Iris verts semblent vous sonder au plus profond de votre être afin de vous juger, se trouvant dans de grands yeux. Sous ceux-ci sont visibles de petites poches noires lui donnant un air assez lugubre mais pas fatigué, grâce à ses airs enjoués.



Au final, tous ces éléments rendent son apparence assez particulière et souvent déstabilisante pour les personnes qui l’ont rencontré. D’un côté il n’a absolument pas l’air digne de confiance avec notamment sa barbichette et ses yeux fourbes, mais de l’autre il y a quelque chose chez lui de vraiment charmant, voire d’attirant, ce qui fait qu’il bien est difficile au premier abord de se faire un avis sur lui. Voudrez-vous donc essayer de le connaître plus en.. profondeur ?



Samuel possède aussi une forme uniquement disponible uniquement dans le Mindscape, le Nigthmare Realm ou chez lui, au sein de la fête foraine : il peut alors dévoiler sa forme d’ombre. Il grandit alors, dépassant de cinq centimètre les deux mètres et son corps ne devient qu’ombres insondables et indestructibles, même en plein soleil. Deux lueurs blanches remplacent ses yeux et il peut s’étendre autant qu’il veut. Il est partout et inarrêtable, sa voix devient inhumaine, grave et légèrement distordue. Ses vêtements peuvent varier, allant de très basiques avec le symbole de la mascotte à un costume très classe. Mais beaux ou non, ses vêtements ne vous feront pas oublier l’amas d’ombres se trouvant juste devant vous et constituant son corps. Fuyez donc, si vous le pouvez.

Mental

Le Directeur de la fête foraine, Monsieur Dagon. Samuel Dagon, pour être plus précis. La première chose à rappeler et que ce bon monsieur, malgré les apparences, est bel et bien un Démon. Et pas un Démon de pacotille malgré ce que certains pourraient penser ! C’est, pour être plus précis, un Démon des Pêchés. Il s’en nourrit, il les représente.. ce qui signifie qu’ils font aussi partie de lui, d’une certaine manière. Ainsi, il est gourmand, colérique, avare, envieux, luxurieux, paresseux et fier. Cependant, contrairement aux êtres humains, il n’a pas vraiment d’ascendant, de pêché dominant. Ils sont parfaitement équilibrés et agissent tous sur lui de la même façon. Bien sûr, libre à vous cependant de retourner son petit jeu contre lui et de chercher à titiller l’un de ses pêchés en particulier ! Être surnaturel ou non il n’est en effet pas à l’abri d’une sévère flemme ou même d’une colère noire si ces sentiments sont provoqués chez lui. Rassurez-vous donc : si c’est précisément ce que vous voulez, il est tout à fait possible de transformer ce bon Samuel en une boule de nerfs, folle de rage. Est-ce vraiment sage de le provoquer et de risquer de s’en faire un ennemi ? En voilà une bonne question !



Eh bien tout d’abord il faut savoir que le Directeur est très rancunier. Si vous lui avez causé du tort à un moment ou à un autre -oui, c’est bien vous que je regarde, petits effrontés de la fête foraine- il s’en souviendra et vous rendra la monnaie de votre pièce, vous pouvez en être assurés. Et prudence car pour lui, uniquement les résultats importent. Après tout, il a pendant des années exploité son enfant pour attirer vers lui de jeunes âmes dans sa fête foraine, dans l’unique but de se nourrir. Peu lui importait les souffrances de son enfant, son mal-être alors qu’il était forcé de sentir les pêchés de tous ces gens. Les souffrances de la chair de sa chair lui importaient assez peu, se nourrir étant pour lui bien plus primordial. Eh oui, je sais ce que vous vous dîtes, et vous y êtes totalement : Samuel est manipulateur, cruel et profiteur. Sans doute quelque chose à garder dans un coin de votre esprit si vous voulez vous frotter à lui.



Alors peut-être que maintenant vous vous demandez, curieux que vous êtes, comment il se comporte vis-à-vis des Hommes, en règle générale ? Eh bien, dans un premier lieu il est misanthrope. Oui, cela signifie qu’il a une certaine aversion pour le genre humain, il déteste les Hommes. En fait, c’est surtout qu’il se considère supérieur à eux. Un certain événement dans sa vie lui a fait comprendre que par rapport à l’humanité il a bel et bien une position de prédateur, au sommet de la chaîne alimentaire… les Hommes lui sont inférieurs, sont consumés par les pires pêchés, se dévoreront de toute façon tôt ou tard entre eux et ne méritent par conséquent que de le nourrir et le renforcer. Quoi, il les pousse lui-même dans leur part la plus sombre, même les enfants, êtres souvent si purs ? Certes, il le fait. Ce n’est pas quelque chose qu’il affectionne particulièrement, de provoquer les pêchés, mais les plus délicieux viennent des personnes les plus pures justement. Et puis, quelle importance de toute façon ? Ces personnes soient disant pures ne le seraient jamais restées éternellement : c’est le lot de l’Humanité. Il ne fait qu’accélérer les choses.



Et… pourtant… il adore être surpris par l’Homme. Il aime qu’on lui montre que le genre Humain vaut plus que ce qu’il pense, qu’il est plus que cela, MEILLEUR, que ça. Alors dans un certain sens il est philanthrope. Ces personnes sont une sorte de lueur contrastant son dégoût de l’Homme, l’empêchant de totalement en penser du mal. Mais pour combien de temps ces lueurs resteront-elles allumées ? Peuvent-elles réellement perdurer dans les Ténèbres ? Et que se passera-t-il, le jour où elles s’éteindront… ?

Maintenant, vous vous dîtes peut-être qu’avec tous ces éléments, le Directeur ne doit vraiment pas être de bonne compagnie. Et pourtant ! Son aversion pour l’Homme il ne la porte pas sur la gueule et ne l’affiche pas au grand jour, bien heureusement ! Alors, en général, il aura l’air jovial, peut-être même un poil excentrique. D’un naturel bavard il adorera taper la discute autour d’une bonne tasse de thé, buvant sans un bruit comme le parfait gentleman distingué qu’il est au quotidien. Vous arrivez presque à imaginer la scène, n’est-ce pas ? Samuel, tout sourire, les jambes croisés, sa tasse de thé entre les mains. Vous savez qui il est, vous savez que c’est un Démon et pourtant il y a quelque chose d’irrémédiablement.. attractif, dans cette scène. Peut-être la sympathie qu’il arbore ? Et au fond, peut-être l’est-il réellement ?



Enfin, vis-à-vis de sa nourriture, il est au fil du temps devenu plus exigeant qu’il ne l’était dans le passé, plus… « gourmet ». Grâce à sa fête foraine, il a pu attirer beaucoup de gens et dévorer nombre de pêchés. S’étant renforcé, il n’est plus un Démon affamé à la recherche de n’importe quoi pour le sustenter. Il peut se permettre de faire la fine bouche et d’être exigeant sur ce qui le nourrira. Ce qui ne signifie bien sûr pas qu’il ne peut pas s’amuser un peu…



Voilà qui est Samuel Dagon. Un personnage complexe, difficile à cerner et à comprendre.. mais c’est plus intéressant comme cela, n’est-ce pas ?

Histoire

Un gros journal, quelque part dans la fête foraine, semblant avoir servi pour écrire des mémoires. La couleur change parfois entre les paragraphes, montrant qu’elles n’ont pas été écrites d’une traite. Tout est rédigé en faux cipher.

L’histoire de Samuel Dagon… l’existence d’un Démon, de part sa longévité, n’est jamais aisée à raconter mais nous ferons de notre mieux pour être le plus exhaustif possible afin de satisfaire les petits curieux qui tomberaient sur ceci, lorsque cet endroit aura été déserté. Commençons donc par le commencement. Samuel est un Démon des Pêchés, sous-espèce de Démons peu répandue dans le Nightmare Realm. Cela signifie qu’il se nourrit des pêchés des personnes vivants dans le monde des Hommes. Cela signifie qu’il est, depuis toujours, irrémédiablement lié aux êtres humains. Pour le meilleur et pour le pire.

Son existence étant liée aux humains, le Démon a dès son plus jeune âge quitté le Nightmare Realm pour se mêler aux Hommes et vivre parmi eux. Après tout, il le fallait bien s’il voulait se nourrir, n’est-ce pas ? Inutile de vous dire où le hasard a conduit ce jeune être à s’installer. Enfin, « hasard »… nous pouvons sans doute mettre cela sur le fameux magnétisme de cette ville, désormais réputée chez tous les chasseurs du paranormal, j’ai nommé Gravity Falls. C’était il y a longtemps, bien avant les évènements menant à la loi du « Nevermind all that ! ».



Quoiqu’il en soit, Samuel a au départ voulu être un citoyen normal de cette petite ville que nous connaissons bien. Son côté jovial et sa gentillesse étaient bien plus profondément ancrés en lui à cette époque et, même s’il savait qu’il devait bien se dévorer les pêchés de cette race qu’il ne connaissait encore que peu à l’époque pour survivre, il tentait de l’éviter au possible, ne s’autorisant qu’un pêché capital de temps à autres pour éviter de mourir. Cependant, ne vous faîtes pas non plus d’illusion. Il n’était pas pour autant un enfant de chœur à cette époque. Il méprisait déjà la race humaine, voyant déjà parfaitement où leur nature et leurs mauvais côtés pouvaient les amener. Disons qu’il était simplement moins fataliste qu’actuellement et qu’il se situait bien moins en situation de prédation par rapport à eux qu’aujourd’hui. Cela ne vint que plus tard. Il ravalait sa haine et faisait de son mieux pour se mêler à la foule. Peut-être en vivant parmi eux, arriveraient-ils à le surprendre…

Pouvez-vous ne serait-ce qu’imaginer à quel point cela fut difficile pour lui d’aller contre sa nature ? D’ignorer son ventre qui criait famine, de fermer les yeux alors que les pêchés semblaient danser autour de lui pour l’envoûter et qu’il les sentait, partout ou il allait ? Peut-être pas, et dans ce cas je vais éclairer votre lanterne : c’était horrible, une véritable torture pour le jeune homme. Il faisait réellement des efforts pour se restreindre, éviter de trop s’adonner à son vice de Gourmandise.



« What is better ? to be born good or to overcome your evil nature through great effort ? » La réponse à ce questionnement peut sembler évident pour beaucoup de personnes. Bien sûr que de vaincre la part sombre présente en soi en faisant des efforts est plus que louable. Malheureusement, cela n’a pas suffit pour le futur Directeur de la fête foraine. En effet, même s’il ne prenait des pêchés des humains que le strict minimum nécessaire à sa survie, ne cédant pas à la Gourmandise et ne grandissant de ce fait même pas, les habitants de Gravity Falls ont commencé à faire certaines connexions. Simplets mais pas aveugles, certains ont remarqué qu’à son contact les gens semblaient être subitement épuisés, comme vidés de leur énergie et ce, souvent après avoir été touchés par celui-ci. Les « victimes » se sont mises à discuter entre elles, faisant les liens, comprenant les choses et répandant cette nouvelle… le bouche à oreille fit son œuvre et au final toute la ville finit par être au courant : Samuel Dagon était spécial, il était différent, peut-être même dangereux, qui sait ?! La fatigue pourrait bien être les prémices d’un plus grand danger, d’une plus grande menace, peut-être pouvait-il tous leur nuire ! En somme, ils ne comprenaient pas. Et savez-vous ce qui arrive dans ces cas là dans cette ville ?

« We punch what we don’t understaaaaand !! ». Eh oui, les Hommes ne sont pas très compréhensifs avec ce qu’ils ne parviennent à comprendre. Lorsque leur esprit demeure fermé, ils prennent peur, et la peur peut se muer en haine. Ainsi, ils montrèrent enfin leur véritable visage lorsqu’ils se mirent à   haïrent notre bon gentleman. La majorité bruyante de la ville, celle qui prenait les décisions, décida de le chasser pour sa différence. Ils ne pouvaient se permettre d’avoir un Monstre dans les parages, voyons. Il n’était certainement pas digne de confiance, malgré le fait qu’il s’était toujours bien comporté avec tout le monde.



Que fit-il vous vous demandez ? Il s’en alla. Il prit ses affaires et quitta la ville, s’enfonçant dans la forêt aux alentours de la ville. Inutile de vous préciser que sa rancœur envers les Hommes et cette ville ne se fit que bien plus présente dans son cœur. Il voulait qu’ils lui montrent le meilleur d’eux-même, et au lieu de cela ces insectes l’avaient chassé. Faible à cause du régime qu’il s’était efforcé de prendre pour ne blesser personne, il ne put leur faire payer leur affront et c’est pour cela qu’il dû s’enfuir. C’est à peu près à cette période que la fête foraine émergea par son action et que Samuel en devint donc Directeur. Seulement à cette époque, elle était bien moins grandiose, bien moins vivante, plus décrépie et effrayante. Peu de gens s’y rendaient donc, mais vous comprenez bien que les rares malchanceux à y mettre les pieds passaient un sale quart d’heure. En fait, ils ne revenaient pas, jamais. Bientôt cette fête devint dans tous les esprits un lieu maudit à éviter à tous prix à cause de la colère du directeur qui prit momentanément le dessus.

Et pourtant, malgré cette réputation bien glauque, quelqu’un osa un beau jour y mettre les pieds. Elle. Une femme qui, peu après la désertion de la fête due à ces personne y disparaissant, y déboula en trombe. Mais elle ne voulait pas se faire une frayeur. Elle ne voulait pas visiter les manèges décrépits ou passer une nuit dans le train fantôme à cause d’un pari stupide entre amis. Non, elle, elle avait comprit ce qui se tramait et cherchait Samuel. Elle avait entendu parler de lui en ville… oui, elle vivait bien à Gravity Falls et avait relié les choses entre elles, elle savait qui était l’instigateur de cette fête foraine. Cependant, elle n’était pas comme les autres habitants ignares et haineux. La différence, l’étrangeté.. tout cela ne l’effrayait pas, bien au contraire.

Alors elle chercha. Elle le chercha et elle ne tarda pas à le trouver. Il se rendit compte qu’elle n’était pas comme ses précédents visiteurs -et puis ses pêchés n’étaient de toute façon que très peu développées- et lui demanda donc ce qu’elle voulait, ce qu’elle était venu chercher. Elle ne lui répondit qu’avec un rire léger et une simple note, où était écrite avec soin une adresse. Intrigué, il la laissa repartir saine et sauve.

Samuel se demandait vraiment ce qu’il faisait ici, chez une humaine, alors qu’il avait été mit à la porte de cette ville par cette même espèce pathétique, à la regarder autour d’une tasse de thé. Il prit la parole le premier, d’un air faussement jovial.



Je suis venu. Alors, que voulez-vous ?



Comprendre. Qui êtes-vous ?



Il se tut un instant. Les jambes croisées, il porta sa tasse à ses lèvres et bu une petite gorgée dans un son quasi imperceptible. Il se saisit ensuite d’une serviette en papier et se tapota les lèvres avec le bout de celle-ci afin de s’essuyer.



Je vois. Je suppose que le convenance voudrait que je vous remercie pour cette tasse de thé qui est, ma foi, fort délicieux. Bien. Puisque vous insistez, je vais répondre à votre question.

Je me nomme Samuel Dagon et je suis arrivé dans cette ville après avoir quitté ma Dimension, où vivent une autre espèce que les Hommes, les Démons. Je suis donc un Démon moi-même, et je fais partie d’une catégorie bien particulière parmi ceux-ci puisque je suis un Démon des Pêchés. Pour survivre je dois, comme la plupart des créatures vivantes, me sustenter… mais seuls les pêchés peuvent me garder dans une condition physique, disons, acceptable. En dévorant les humains, je laisse chez eux une fatigue plus ou moins grande… les habitants de cette petite ville ont fini par comprendre que quelque chose se tramait et m’ont sommé de partir, pensant que j’étais un danger. Et peut-être avaient-ils raison. Après tout, je suis bien un Démon. Des questions ?



Hum, oui ! Une toute petite. Si vous vous nourrissez de certains pêchés qui ne sont pas présents chez vous, vous étiez obligé de venir ici, sur Terre, n’est-ce pas ? Vous êtes en quelque sorte… lié aux Hommes, malgré votre « différence », non ?



Le Directeur haussa les sourcils, surprit par sa réaction. Il lui avait jeté sa condition au visage d’un ton amer et s’attendait à ce qu’elle panique, qu’elle le traite de monstre comme tous les autres en lui sommant de sortir mais elle restait là à le regarder avec cet énigmatique sourire au visage, et lui avait répondu d’un ton étrangement enjoué.



Eh bien… vous avez perdu votre éloquence, Monsieur le Directeur de la fête foraine ? D’ailleurs, cette structure a-t-elle pour but d’attirer les humains à vous ? Une sorte de piège à gibier ? Cette fête a bien mauvaise réputation vous savez, je doute que qui que ce soit ne daigne y mettre les pieds. Sauf votre respect, vous m’avez l’air d’un bien mauvais chasseur…



Et elle gloussa, taquine. L’homme sourit légèrement, comme sensible à son sens de l’humour, mais ne rétorqua rien. En effet, la haine qu’il avait déversé sur les quelques visiteurs de sa fête et la non-retenue qu’il eu en les dévorant ne manqua pas de faire planer un air bien sombre autour de celle-ci et d’alimenter les histoires effrayantes au coin du feu. Elle avait ainsi du mal à gagner en popularité, il se devait bien de l’avouer. Il aurait sans doute dû faire attention mais il semblerait qu’en se faisant chasser de la ville il se soit laissé emporter par la colère et ces chasseurs de sensations fortes en avaient payé le prix.

Après quelques instants, il reprit une gorgée de sa boisson et daigna enfin répondre à son interlocutrice, toujours ce léger sourire sur les lèvres.



Eh bien, oui. J’imagine que j’ai bien une sorte de lien avec les Hommes, puisque je me nourris d’eux. Je suis lié à eux comme ils se sentent liés aux poissons, aux végétaux et au bétail en somme.



Une position de prédateur, alors ? C’est cela ? Je trouve cette vision des choses terriblement simpliste, mon bon Directeur, c’est un peu triste. Oh et d’ailleurs, suis-je autorisée à vous appeler Samuel ?



Le Démon détourna le regard en lâchant un petit « kss » peu audible. Je me dois de mentionner que du rouge lui montait quelque peu aux joues. Il n’était pourtant certainement pas dans ses habitudes d’être gêné en présence de la gente féminine, très loin de là. Alors, quoi ? Alors qu’est-ce qui lui prenait ? Quant à elle… pourquoi était-elle si sereine si elle savait tout de lui et de sa fête.. ?

Inutile d’être médium pour deviner que cette personne devint la femme de Samuel. Eh oui, contre toute attente il parvint à sincèrement aimer une humaine, sidérant n’est-il pas ? Elle était sa rambarde de sécurité, donnant des pieds et des mains pour l’empêcher de trop sombrer dans la haine de ses semblables. Mieux encore, puisque la fête foraine ne marchait que très peu et qu’elle ne souhaitait pas qu’il se mette à chasser les habitants de la ville, elle laissait le Directeur dévorer ses propres pêchés afin de le maintenir en vie, alors même qu’il était contre et l’informait des risques. Elle s’en fichait. Elle était aux petits soins avec lui. Elle l’aimait, et c’était réciproque.

Ils eurent même un enfant ensemble. Honnêtement eh bien, Samuel avait un peu de mal à projeter son amour sur une deuxième personne. Il faisait de son mieux pour être un père, mais c’était plutôt sa femme qui s’en occupait le plus et qui l’éduquait. Elle était toujours là pour lui. La nuit, lorsqu’il pleurait, qu’il avait peur du noir, des ombres infinies et qu’il n’arrivait pas à dormir, elle lui contait des histoires pour l’aider à s’endormir alors que son père était bien plus impuissant face à de telles crises. Jack et le haricot magique, Alice au Pays des Merveilles, les trois petits cochons, Blanche Neige… toutes ces histoires plaisaient beaucoup à l’enfant, et elles le marquèrent toutes profondément.



Malheureusement, la relative tranquillité de cette petite famille ne dura pas bien longtemps. La compagne du Directeur, elle finit par mourir, alors que leur enfant était âgé de seulement huit ans. Ses pêchés siphonnés depuis bien trop longtemps par son mari, elle mourra de fatigue sous ses yeux impuissants. Malgré le fait qu’il soit un Démon, une entité très puissante, il ne put rien faire pour empêcher cela. Absolument rien. Pire, il était celui qui avait causé sa mort au final. Et elle rendit son dernier souffle dans ses bras, soutenant le regard de celui qu’elle aimait jusqu’à la fin.



Cette perte rendit le Directeur bien plus amer au fond de lui, puisqu’alors il n’eut plus aucun doute sur sa position de prédateur par rapport aux Hommes, ce qu’essayait toujours de contredire sa défunte épouse. Mais sa mort fut le déclic dans son esprit. Ils étaient en dessous de lui dans la chaîne alimentaire, ils nageaient dans leurs vices et ils méritaient totalement leur position d’êtres inférieurs, bons uniquement à le nourrir et le servir. Qu’y pouvait-il ? Les choses étaient ainsi.

Mais sa fête n’attirait pas grand monde, et s’aventurer dans la ville pour chasser quelques personnes ne serait pas très productif au vu de sa faible forme physique. Il avait terriblement faim. Il devait… frapper un grand coup, et pour cela il avait besoin d’aide. Son dévolu se jeta alors sur la seule personne capable de l’assister et d’un jour, peut-être, le comprendre. Comprendre sa position et sa faim. Non… leur position et leur faim. La seule chose qui lui restait d’Elle… son enfant.



Malheureusement, ses pouvoirs qu’il aurait dû hériter des gènes de son père, sa part de Démon en lui, ne semblait pas être présente. Ou plutôt, elle semblait enfouie en lui, endormie et il fallait trouver un moyen de la réveiller, de faire de lui un vrai chasseur comme l’était son géniteur et, ensemble, commencer enfin à se rassasier.

Il décida alors de s’y atteler, conduisant plusieurs expériences sur son enfant afin de réveiller ces fameux pouvoirs. Il va sans dire que celles-ci étaient parfois légèrement douloureuse pour le petit, mais après tout on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. Et puis ils n’avaient de toute façon pas beaucoup d’autres options. Dans un langage codé il consigna soigneusement dans un dossier toutes ses tentatives visant à remplir cet objectif. Ce passage à vide dura au total deux longues années.

Malheureusement, il échoua à chaque fois. Et après une énième tentative, il perdit finalement espoir et se résigna à penser que l’enfant n’avait tout simplement pas hérité de lui, qu’il était juste eh bien humain. Il le consigna d’ailleurs dans son dossier : Xème expérience pour découvrir ses pouvoirs: infructueuse. Il semblerait que cet enfant n'aie pas acquis les pouvoirs qui devraient lui incomber de mon code génétique. Quel désastre, j'avais tant de projets pour lui. La vie est rude, la nourriture ne vient pas comme ça, il faut trouver un moyen de renflouer les caisses et mon estomac et ce n'est pas cette fête foraine qui va y parvenir. Je ne sais pas quoi faire.



Le Directeur commençait vraiment à être désespéré. Les problèmes s’étaient enchaînés à une vitesse folle et il ignorait comment s’en sortir. Il était dans une impasse… allait-il vraiment finir par mourir de faim ? Quelle fin ridicule.

Dans une dernière tentative inespérée il retourna de l’autre côté, dans le Nightmare Realm, à la recherche de quelque chose qui l’aiderait, qui pourrait le sauver. C’est alors qu’il tomba sur un étrange marchant qui lui proposa un miroir, censé résoudre tous ses problèmes. Le fait qu’il sache à propos de son passage à vide était certes étonnant mais pas inconcevable, dans un Monde où vivaient  des Démons aux grands pouvoirs, et certains pouvaient vraiment se montrer impressionnant. Il y avait cependant chez cette personne quelque chose d’étrange, une sorte d’aura particulière ou charisme… il avait l’impression de le connaître au moins de vue, mais impossible de mettre la main dessus, même après coup. De toute façon il ne s’attarda pas vraiment sur la question et lui acheta son foutu miroir, n’ayant de toute façon pas d’autres alternatives de son côté. Il semblerait qu’un esprit malin y résidait, montrant leurs plus grands désirs à ceux qui regarderaient à l’intérieur pour ensuite les enfermer… l’idée était donc de l’utiliser en tant qu’attraction, comme dans un palais des glaces par exemple, et de laisser la magie opérer. La rage d’être enfermé dans une telle chose pourrait alors enfin le rassasier. Cela devait marcher. Cela faisait tellement de temps qu’il mourrait de faim… c’était un peu son dernier espoir.



Malheureusement, son enfant fut la première victime de cette acquisition. Samuel le trouva en effet baignant dans une marre de sang juste devant celui-ci, sans vie. Il ne pleura pas sa mort mais il n’est pas non plus un sans cœur et su que cette mort était une perte, même mineure puisque finalement il ne pouvait pas l’aider dans sa chasse. C’est sans doute un état d’esprit qui peut choquer, mais en fait il était surtout en colère contre celui qui lui avait vendu cette chose en lui promettant monts et merveilles, et ne ressentait pas grand-chose d’autres. Que de MENSONGES.

Il s’apprêtait à repartir pour le Nightmare Realm afin de lui remonter les bretelles lorsque la fête foraine prit miraculeusement vie, gagnant des couleurs plus chatoyantes. Les auto-tamponneuse s’entre choquaient entre elles sans conducteur, le carrousel tournait joyeusement et le chapiteau était resplendissant. Et au milieu de la fête foraine se tenait la mascotte de celle-ci, en vie elle aussi. Un grand lapin rose qui semblait être la source de tout ceci. Et contre toute attente… c’était bien son enfant qui l’animait. Le Directeur était vraiment heureux, il avait enfin réussi à éveiller ses pouvoirs ! La chance tournait enfin, le calme après la tempête.



La fête eu beaucoup de succès dès lors que les manèges reprirent vie. Le changement était si radical que plus personne ne pensait à la vieille fête décrépie qui était présente à sa place quelque peu auparavant. Les manèges et spectacles alimentaient les pêchés des visiteurs afin de rassasier l’instigateur de tout ceci. Et ceux qui sombraient totalement dans leurs pêchés au cœur de la fête foraine… ils furent condamnés à y rester prisonniers, pour toujours. Après les orgies, les vols, les passages à tabac… ils étaient punis pour leur mesquinerie publique à tout jamais. Jack apprit à en connaître certains et leur donna même des noms, comme s’ils s’agissaient de petits animaux de compagnies ou de compagnons de jeu. Il les nomma en hommage à ces contes que lui racontait contait toujours sa mère, paix à son âme.

Et certains parmi ceux-ci s’amusèrent même à piéger d’autres touristes et ceux, de leur plein gré ! Alice, le chapelier et tous les autres… ils voulaient s’amuser les rares fois où ils avaient le loisir de sortir de leur petite cage et ainsi, ils décidaient de provoquer les pêchés d’autrui afin de les observer sombrer en riant. Qu’ils les rejoignent donc. Si eux n’avaient pas pu s’enfuir, pourquoi les autres le pourraient-ils, n’est-ce pas ? En quel honneur ? Ce ne serait pas juste. Et si en leur fort intérieur ils juraient qu’ils faisaient ça pour eux et surtout pas pour ce maudit Directeur qui était celui responsable de tout ceci, le traitant de tous les noms… eh bien en vérité, ils ne faisaient que servir ses intérêts tout à fait sciemment. Quel régal… cette petite mascarade, cette fête qui allait venait, cela dura des années et ce, dans des dizaines de villes à travers les continents. Lorsqu'il changeait de lieu les visages certes changeaient, mais la finalité était toujours la même: le festin. Quelles que soient leurs origines, quelle que soit leur nationalité, les Hommes étaient toujours touchés par les pêchés, et cela contenta parfaitement le grand appétit du Démon.



Et bientôt, avec tout l’argent accumulé, Samuel eu enfin les moyens d’organiser son grand coup, de donner un grand coup de pub, de distribuer des tracts partout en ville et de faire la promotion de sa grande fête foraine. Il put même engager des forains et des animateurs ! Presque toute la ville fut au courant en si peu de temps. Le parking était bondé. Petits, grands et vieillards se donnaient du coude chez lui afin de le nourrir. Un vrai buffet à volonté, le plus grand festin qu’il eut le loisir d’organiser. Cinq jours. Cinq jours d’un plan bien ficelé qui se terminerait en apothéose lorsqu’ils sombreraient tous dans leurs pêchés, le nourrissant et rejoignant tous les autres. Tous, ils allaient tous payer pour les événements ayant conduit à son éviction et à sa mort. Ils le rejoindraient pour toujours dans sa fête foraine et le serviraient.

Malheureusement, certains furent plus intelligents que cette masse d’ignares que représentaient les habitants de Gravity Falls, et ils se mirent à fouiner. Fouiner, encore et encore, allant jusqu’à désactiver certains manèges qui étaient là pour pousser les gens à s’entre-déchirer. Pire encore, ils trouvèrent certains dossiers cachés du Directeur, levant une partie du voile sur son identité, sur son histoire et sur celle de son enfant. Et ils étaient sur le point de l’exorciser, de le lui retirer. Ces monstres, ils voulaient renvoyer la fête à son état d’origine, mettre Samuel sur la paille et l’affamer de nouveau.



Il ne put le permettre, il dû donc battre en retraite. En un claquement de doigt, la fête disparut, lavant les souvenirs de ceux qui s’étaient perdus dans les ombres. Personne ne devint prisonnier de la fête ce jour là, mais Samuel passa bien à deux doigts de tout perdre et il perdit bien tout son magnifique festin, tous ces humains qui avaient succombé à leurs pêchés. Et cela ne lui plu absolument pas, de devoir s’avouer vaincu après avoir mit tant de temps, de moyens et d’énergies à monter ce plan.

Ils avaient fait équipe, ils avaient été plusieurs à fouiner autour des manèges et à vouloir mettre leur grain de sel, mais trois personnes en particulier retinrent son intention, les trois qui firent la différences et parvinrent jusqu’au carrousel. Anoki Lawrence et Tristan Smilovski, qui étaient deux animateurs ayant retourné leur veste… ainsi qu’un ami de ce dernier, Dipper Pines, s’il se souvenait bien.



Pour la première fois des personnes ont réussi à en réchapper. Pour la première fois mon identité failli être révélée. Mais cela ne fit que… l’irriter. Il s’était visiblement montré trop laxiste, mea culpa. Mais ce n’était pas terminé. Il n’était pas vaincu et bientôt, il écrirait le récit de sa vengeance.

Quelques lignes sur vous

►Votre pseudo? Toujours Antef, je crois.
►Ton âge? 17+1=18 !
►Comment as-tu trouvé ce forum? A dire vrai je n’ai pas trouvé ce forum. Ce forum m’a trouvé.
►Qu'en penses-tu? Vous savez bien ce que j’en pense voyons <3
►Des questions ou des remarques? Gideon King of the Mountain.
►Un double compte? Si oui, lequel? Yup, si c’était pas assez évident ! Le grand, le seul, l’unique… Gideon Charles Gleeful.