Il est un royaume, dans des contrés où nul n'a jamais vu autant de merveilles rassemblées, nommé Le Royaume de Cœur. Sa monarque régnait seule, et était surnommée La Reine de Coeur. Ce surnom ne lui seyait guère, car elle en était dépourvu, ayant la fâcheuse habitude de faire couper des têtes quand une situation lui plaisait peu. Tous ses serviteurs pouvaient y passer. Sauf un. Son plus fidèle. Le lapin blanc. Il était le seul à ne pas avoir à craindre sa fureur. Car voyez vous, il lui fallait tout de même un repère, à cette pauvre reine. Son son roi l'ayant trahie et blessée. C'était lui la cause de ces excès de zèle. Le premier à perdre la tête, doublé de celle qui avait osé lui ravir ce qui lui avait toujours appartenu. Le cœur du roi. Dans cette fâcheuse histoire, c'était elle qui avait doublement perdu quelque chose. Son monarque et son propre cœur.

Elle offrit à ce Royaume d'enchantement, une ère de terreur et de peur. La peur de faire quelque chose qui déplairait à cette reine. Et par conséquent, d'y laisser la tête. Pourtant, ils auraient dû voir qu'elle n'était pas si affreuse. S'ils avaient su l'aider. S'il avait su l'aider. Les choses auraient sans doute été différentes. Ce sourire hautain cachait une terrible tristesse et une pesante solitude. Cette croix n'est jamais facile à porter pour tout le monde. Son âme était meurtrie. Son cœur brisé. Et personne ne pouvait la sauver. Pourtant, il y avait tout de même un faible espoir. Le lapin blanc arrivait tout de même à la raisonner un tant soi peu. Il était son préféré. Mais qu'était donc cette relation ? Nul ne le savait. L'affection de la Reine pour Le lapin blanc n'était pas un secret. Il était son pilier. Son garde-fou. Peut-être bien plus encore...

Si bien que quand il revint avec une étrangère dénommé Alice, elle se senti trahie. Qu'avait-elle de plus ? Elle était une reine, et elle... Tout au plus une bourgeoise. Qu'avait-elle de si spécial qui attirait son serviteur ?... Elle ne supportait pas ceci. Elle décida donc de faire exécuter cette étrangère au plus vite. Par jalousie. Le lapin blanc ne lui pardonna pas cet égarement. Il la laissa seule, partant ailleurs. Et elle se retrouva à régner en solitaire, sans conseiller pour l'épauler et la guider dans le bon chemin. Ces années furent les pires pour les habitant du Royaume de Cœur. Ce vide dans le cœur de la reine n'était temporairement comblé que par les exécutions. Mais elle ne ressentait plus rien de bon. Elle était... condamnée. En partant, Le lapin blanc avait signé sa déchéance.

Son règne ne pris fin, faute de ne plus avoir personne à mettre à la potence, que quand elle décida elle même de sa mort. La Reine de Cœur n'était plus. Et le Royaume n'en était plus un. Mais vous savez... Même en ruine, un Royaume à besoin d'une Reine. Cette histoire ne prendra jamais fin. Tant qu'il y aura un marionnettiste aux commandes, elle se répétera en boucle. Pour l’éternité. C'est écrit. La fatalité.