Objets de départ

Comme Bathnat est une alicorne elle n'a spécialement d'objets sur elle à part quelques-uns. Elle n'a pas fini de surprendre quelques personnes qui s'attendent d'une créature comme elle à ce qu'elle n'ait que sa fourrure.

En effet pour commencer, notre ponette n'est pas sans posséder une longue cape. Celle-lui lui permet de se cacher auprès des humains et même elle tente avec de se faire passé pour un chien qu'on aurait costumé. Elle n'agit pratiquement que la nuit et elle se dit qu'elle avec ce vêtement quasiment invisible aux yeux de l'Homme. Ce qui est, nous sommes bien d'accords sur ce point, assez ridicule.

Ensuite elle a un costume qui se compose de souliers, d'une couronne en bois noir et un plastron pour les chevaux. A quoi ça sert? A rien, il faut bien l'avouer. Mais le signe sur le plastron qui représente une lune annonce bien aux autres licornes à quelle tribu elle appartient. Elle est bien souvent fière de la présenter aux autres.

Capacités et Particularités en détails

Comme toutes les licornes, Blathnat a un corps qui est utile à quiconque pratique la science occulte. Bien qu'elle n'aie jamais rencontré de sectaires ou sorciers, elle ne se doute pas un instant que son crin et son sang puisse être d'une certaine utilité. Pour elle, si jamais quelqu'un venait à s'attaquer à elle ce serait sans doute pour la réduire à l'esclavage en la plaçant dans un cirque ou bien pour sa corne. Celle-ci, par ailleurs, lui permet de faire de la musique mais également à faire de la lumière. Bien sûr cela lui sert à pas grand-chose si ce n'est que pour chanter et s'amuser comme une folle. Car oui, elle est une adepte du chant.

Notons aussi que cette étrange alicorne possède des ailes. Elles sont assez grandes et il est bien évident qu'elles sont utiles pour s'envoler. Elle peut voler haut dans les airs mais pas jusqu'à aller toucher les étoiles puisqu'elle commencerait à manquer d'air même si elle peut mieux supporter la pesanteur que les humains et les équidés lambda. Ceci-dit, n'allez pas croire pour autant que vous allez la voir voler de partout comme une vraie fofolle. Même si ça lui arrive d'y faire, elle préfère demeurer discrète afin de ne pas attirer d'ennuis après des autres créatures surnaturelles.

Pour finir, elle est nyctalope. Si sa tribu était appelée "le Cercle de Minuit" ce n'était pas pour rien ; en effet les licornes de cette tribu peuvent voir dans l'obscurité la plus totale. Blathnat peut alors se promener lorsqu'il fait sombre dans la forêt sans à avoir besoin d'allumer sa corne pour se permettre quelques promenades. Cela lui évite bien d'informer d'éventuelles chasseurs de sa position. Toutefois, le jour venu, elle a une vision assez restreinte.

Notons qu'en plus de se savoir se battre, notre licorne ailée est plutôt spéciale. Non seulement d'avoir un pelage bleu sombre, elle a une crinière et une queue bleue qui semblent flotter ainsi que des marques qui lui ont été faites sur les flancs par sa tribu, signe qu'elle faisait parti autrefois du Cercle de Minuit. Aussi, elle n'est pas grande comme beaucoup de licornes et on pourrait presque la comparer à un poney doté d'une paire d'ailes et d'une corne. Toutefois, elle est un peu plus grande que les ces petits chevaux.

Physique

Il faut bien comprendre une chose : Blathnat n'est pas un équidé comme les autres. Elle est dotée de paroles comme toute les autres licornes quoiqu'elle possède un accent irlandais qui n'est pas non plus à omettre.

Elle n'est pas spécialement grande mais n'est pas petite pour autant. Elle ferait bien une mauvaise monture pour une personne adulte avec son mètre cinquante-huit au garrot mais peut-être que quelqu'un de petite taille ou un enfant pourrait facilement lui monter dessus, ce qu'elle refuse bien souvent évidemment. Elle possède un pelage bleu bien sombre qui contraste avec celui de la majorité des licornes qui ont une robe assez claire. Sur ses flancs nous pouvons trouver un marquage : cela représente une lune sur un fond noir, signe qu'elle a jadis appartenu à une tribu en Irlande. Si jamais vous lui demandez d'où vient cette marque elle sera sans doute flattée que vous lui posiez la question et elle vous répondra sans hésiter. Elle possède une queue et une crinière dont le magnifique et long crin bleuté aux reflets violets semble flotter au gré du vent. On pourrait même presque croire que nul ne peut y toucher mais si jamais vous avez la chance -voire l'"honneur"- de la coiffer vous vous rendrez compte qu'il est doux au toucher. C'est ce qui la différencie encore une fois des autres licornes qui ont une queue ressemblant à celle des fauves. Ses yeux, quant à eux, sont d'un beau bleu-vert mais la nuit et avec quelques reflets de lumière peuvent sembler blancs.

Comme tous les équidés sortant de milles légendes, Blathnat possède une corne assez longue et dont elle se sert dans l'unique but de s'amuser un peu. Parfois, lorsqu'elle doit se battre, elle n'hésite pas à en faire usage mais elle fait bien attention à la casser car si elle peut repousser son arme naturelle cela met un certain temps. Ainsi fait-elle attention à ne pas l'abîmer même si sa corne est robuste. Véritable héritage de sa mère, l'alicorne se trouve en possession d'une paire d'ailes bien assez grandes pour qu'elles lui soient utiles. Elle peut ainsi voler dans les airs et elle doit bien l'avouer, c'est assez pratique pour voyager.

Bien sûr, il faut qu'elle se démarque un peu plus des autres licornes. Blathnat n'a absolument rien contre le fait de porter des vêtements humains, ainsi a-t-elle très souvent une cape sur elle qui lui permettent de se cacher du regard des humains lorsqu'elle se promène en ville la nuit. Elle y est également attachée sans doute parce qu'elle l'a suivie dans tout son voyage jusque-là. Aussi la vieille dame avec qui elle a traversé les Etats-Unis lui avait trouvé quelques costumes abandonnés dans quelques poubelles. Ainsi avait-elle fait du bon travail en y raccommodant, offrant ainsi à la licorne une couronne de bois et un plastron complètement inutiles. Encore les chaussures de sabots servaient à protéger ses doigts d'éventuels cailloux susceptibles de lui faire mal et encore... En fait, ce costume sert vraiment à rien..

Mental

Nous avons longtemps imaginé les licornes toutes aussi douces les unes que les autres, sauvages et ne s'approchant de jeunes vierges au cœur pur mais malheureusement il se trouve qu'elles sont toute autrement. Si Blathnat a cru comprendre que les licornes de Gravity Falls n'étaient autre que des pestes qui s'amusent des humains il en est autrement de notre irlandaise. En effet celle-ci a bien passé une bonne partie de sa vie à se cacher dans sa forêt mais elle n'a jamais apprécier de se jouer des autres. Certes elle a quand même utiliser sa corne pour impressionner quelques Hommes mais ce n'était uniquement dans le but de leur faire peur et de se défendre. Contrairement à ses semblables, il n'est pas difficile pour notre alicorne de s'approcher des humains et ce malgré la peur d'être réduite en esclavage ou qu'on lui arrache sa corne qui lui est tout de même précieuse. Si jamais quelqu'un venait à avoir besoin de son aide elle n'hésiterait en aucun cas à proposer un coup de sabot afin de ne pas le laisser dans une très mauvaise passe. Si autrefois elle ressentait un peu de haine envers ceux qui détruisaient son habitat et menaçaient ses semblables il se trouve qu'aujourd'hui elle n'est pas contre la compagnie d'un bipède : sans-doute Berenice lui a-t-elle donné une autre vision de sa race. D'ailleurs il se trouve qu'elle n'apprécie plus autant la solitude qu'autrefois.

La mort de son unique amie la déprime quelque peu et notre licorne ailée se pose bien souvent des questions existentielles et pour la plupart elles sont inutiles. Devrait-elle de nouveau se lier d'amitié avec une espèce qui ne pourra jamais vieillir en même temps qu'elle? Ou doit-elle tout simplement se contenter de rester avec les autres créatures comme elle? Demeurer seule ne l'aide pas à aller et mieux et pourtant elle a bien du mal à se faire des amis pour la simple raison qu'elle est timide. Si elle n'a pas un objectif en tête et qu'elle n'a pas à se montrer sérieuse, elle a du mal à parler aux autres, baissant ainsi ses naseaux. Elle a perdu l'habitude de communiquer avec les autres ces derniers-temps, ne s'étant contenté tout simple que d'une seule compagnie. Mais si jamais vous voulez coupez court à une conversation avec elle apprenez qu'elle reste une vraie pot de glu, qu'elle peut vous suivre jusqu'à ce que vous acceptiez au moins de parler avec elle ou même peut-être de chanter.

Car oui, Blathnat malgré le fait qu'elle puisse être une sauvage prête à se battre en gardant le plus grand sérieux possible peut se montrer assez jouette. Si vous avez la chance de la rencontrez et que vous vous entendez bien avec elle sans doute aurez-vous le privilège de la voir jouer de la musique avec sa corne et chanter avec elle. Et même pourquoi pas danser? L'alicorne est une véritable curieuse et peut se conduire telle une enfant. Elle peut vous faire quelques farces -pas bien méchantes- ainsi que vous sortir des jeux de mots des plus ridicules. En tout cas jamais on ne pourra lui retirer son sarcasme qui a toujours fait bien rire sa défunte amie. En tout cas, elle est de bonne compagnie surtout lorsqu'elle est surexcitée et décide jouer la folle.

Comme autrefois, notre créature surnaturelle ne sort pratiquement que la nuit, préférant se cacher des humains qui pourraient lui vouloir du mal. Elle préfère les côtoyer de nuit, pensant se faire invisible aux yeux de ceux-ci. Elle ne va parler qu'à ceux qu'elle pense être dignes de confiance même si son jugement est mitigé. S'il y a bien qu'une chose qu'elle déteste c'est bien d'être inutile. Elle a toujours envie de servir une noble cause. C'est ce qu'elle se cherche donc : un objectif.

Histoire

Est-ce que vous aimez les contes de fées? Aimez-vous que quelqu'un s'assied près de vous pour vous raconter une belle histoire?
Aimez-vous par tout hasard les créatures fantastiques? Appréciez-vous même la cryptozoologie?

Si oui, couchez-vous et laissez-moi vous bercer par ce conte. Celui de mon personnage, une créature surnaturelle.

Il était une fois dans une forêt irlandaise se battaient plusieurs licornes. Il y avait plusieurs tribus, chacune ayant un nom assez significatif. Mais chacune se battait avec ardeur afin de pouvoir prendre les terres des autres. Mais pourquoi donc, allez-vous tout simplement me demander et je vous répondrais que ce n'était que pour le pouvoir. Et oui, malheureusement ces équidés magiques quoique inutiles sauf pour les adorateurs de forces occultes s'ennuyaient et n'avaient que la guerre à se faire pour passer leur temps. Néanmoins elles étaient toutes d'accord pour ne pas se montrer aux humains, ceux-ci pouvant être dangereux pour elles et quiconque essayait de se montrer aux Hommes était punie de mort.

Azüel, grand étalon de la tribu du Cercle de Minuit, était considéré comme un sauvage. Ses sujets le craignaient et sa corne magique balançait une lumière quasi-aveuglante et faisait un bruit immonde au lieu d'une douce musique. Il avait réussi à conquérir de nombreuses terres et était fier d'être une cruelle licorne. Malheureusement les Hommes volaient des hectares que son peuple et lui avaient eu du mal à acquérir ; la forêt dans laquelle ses semblables et lui se cachaient se voyait dévastée par l'être ignoble qu'était l'homo-sapiens. Si encore ce n'était pas à cause des bûcherons c'était par le feu, à cause de quelques pyromanes. Certains venaient même habiter entre les arbres. Mais malheureusement le Credo des Licornes refusait qu'il n'aille les voir et encore moins qu'il leur déclare la guerre : ainsi devait-il demeurer silencieux devant leur acte, n'ayant que pour seul choix de rester là à voir son territoire rétrécir.

Un beau jour il déclara alors la guerre à une tribu dont il avait entendu parler par les autres licornes : celle-ci serait dirigée par une équidé toute à fait spéciale qui sortait de l'ordinaire. Au début Azüel ria ; il n'y avait pas plus spécial que lui. Il était après tout intelligent, cruel et réussissait là où tout les autres échouaient. Son intelligence et sa stratégie étaient à envier. Oui, il n'était pas des plus modestes. Mais alors qu'il pensait attaquer lorsque la pleine lune serait tombée un messager arriva. Comme tous les autres licornes de sa tribu, il était bleu comme la mer. A son grand étonnement il lut le message qu'on lui apporta ; la chef du clan qu'il s'apprêtait à massacrer demandait à le voir, l'ayant vu avec son armée s'approcher de sa position. La curiosité le piqua et il accepta cette humble invitation. Le lendemain il prit trois de ses hommes et suivit le messager. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant la grande chef qui n'était point une licorne mais une pégase. Ceci lui coupa le souffle : les poneys ailées n'étaient pas censées vivre dans le pays. Sans doute était-elle partie de chez elle pour venir en terre d'Irlande. Arnos, tel était le nom de cette magnifique créature, l'accueillit à sabots ouverts et tout deux discutèrent toute la journée tandis qu'elle lui faisait le tour de ses terres. Comprenant qu'il avait besoin d'un territoire où ses semblables et lui pourraient vivre et étant sans doute un équidé très gentille, la chef lui proposa alors de venir vivre chez elle, le temps de trouver une solution sans faire de morts. Au début, Azüel hésita mais en voyant cet être dotée de douceur et de gentillesse il accepta finalement. Le lendemain, sa tribu le rejoignit.

Le temps passa et Arnos avait influence sur l'étalon : celui se montrait plus doux, plus amical à son égard. Naquit d'abord entre les deux chefs une amitié puis un amour. Au final ils s'épousèrent et les deux tribus fusionnèrent. Le nom du Cercle de Minuit fut gardé. Le temps passa et malheureusement les humains prenaient de la place. Aussi partaient-ils à la recherche des licornes. Certaines en furent tués et pour la plupart des mâles parce que ces abrutis se pensaient invincibles. Malheureusement il y avait un grand danger et tous avaient peur que les Hommes arrivent à les anéantir voire pire : à les réduire en esclavage. Azüel et Arnos faisaient attention à ce que leur tribu ne soit pas victimes d'une telle barbarie venant de la part d'une race qu'ils pensaient inférieure, ainsi donc se devaient-ils de rester cachés jusqu'à la nuit tombée. Ainsi dans la plus grande des craintes naquirent quelques poulains des chefs... les licornes ailées, des alicornes pour être plus précise. Parmi l'un d'eux se trouvait ainsi une femelle qu'on nomma Blathnat.

Blathnat n'était pas celle qu'on adorait le plus ou qu'on détestait. Souvent elle faisait bien des bêtises et elle s'en allait bien souvent dans la forêt en quête d'aventures. Sociable, elle arrivait à se faire amie avec des Leprechauns qui souvent lui apportaient des objets d'humains. Elle était fascinée par ce qui était à l'extérieur de la forêt, du territoire qu'elle n'avait le droit de parcourir que de nuit uniquement. On lui apprit à se battre comme pour chaque licorne qui était dans la tribu et elle se trouva être plutôt bonne combattante même si elle manquait cruellement de force dans les sabots comparés aux mâles. Ceci-dit en grandissant elle devint une belle alicorne qu'on marqua sur sa croupe une lune sur un fond noir. Ainsi donc faisait-elle entièrement partie de sa tribu. Elle savait qu'elle ne serait jamais la future chef et ainsi se devait-elle tout simplement de faire la ronde sur le territoire de son peuple afin de s'assurer de la protection de celui-ci. Souvent elle s'arrêtait prendre une pause et quelques créatures surnaturelles venaient à sa rencontre pour lui parler et elle se fascinait de leur histoire sur "le monde extérieur". On lui racontait ô comment les humains aimaient prendre le contrôle sur tout et n'importe quoi, qu'ils aimaient anéantir des territoires qui n'étaient pas leurs et qui pensaient surtout que les licornes comme les autres créatures n'étaient que légendes. Le temps passa et doucement Blathnat se mit à rêver de voyager puis ensuite en voyant cette forêt se faire détruire petit à petit à aller voir ces Hommes. S'ils étaient dotés d'intelligence peut-être qu'en voyant qu'il y vivaient de fascinantes créatures ils s'arrêteraient de tout dévaster.

Elle attendit un beau jour que le soleil se lève pour pouvoir quitter la forêt. Elle fut choquée de ce qu'elle put voir : des chevaux étaient montés par d'étranges bipèdes et il y avait des machines qui roulaient. Des routes de terre avaient été faites. Elle grimaça et s'en alla dans le village le plus proche, impressionnée par les grandes maisonnées. Elle ne savait pas à quoi il servait à ces humains de faire des grottes puisqu'ils pourraient en trouver dans la forêt. De celles-ci de la fumée noire en sortait comme si ça prenait feu de l'intérieur. Au début elle s'inquiéta mais comme les humains ne semblaient pas être complètement paniqué elle supposa qu'il était normal. Ceci-dit elle remarqua le regard des passants hébétés. Elle pouvait les entendre prier ou bien même se demander d'où elle venait. Si au début elle voulut s'enfuir elle retrouva tout son courage. Elle prit une grande inspiration, s'arrêta et tapa du sabot sur le sol.

"Je suis Blathnat, fille du chef Azüel, déclara-t-elle à voix haute. Je demande à voir votre chef."

Personne ne lui répondit. Des femmes emmenèrent leurs progénitures à l'intérieur des maisons. Elle s'énerva et déploya ses ailes en refoulant le sol avec son sabot.

"Qu'on me l'emmène en vitesse ou je me verrais contrainte de reprendre un territoire volé aux miens de ma propre corne."

Un ange passa à nouveau. Elle se souvint en voyant le visage apeuré des humains que ceux-ci pensaient à la magie des licornes, que celles-ci pouvaient jeter des sorts à tout-va. Alors elle en profita et fit illuminer sa corne du mieux qu'elle pouvait, effrayant ainsi les hommes qui souhaitaient s'approcher d'elle. Elle gronda de nouveau :

"Que vous ne m'apportez pas votre chef est une chose mais que je sois bien claire : nul ne devra toucher à cette forêt pour en faire des champs ou vous me verrez détruire votre village. Vos hommes se verront empalés, vos femmes éventrées et vos enfants piétinés ! Peut-être encore que quelques-uns d'entre vous seront donnés aux bêtes sauvages qui y vivent ou serviront d'ingrédients à la Grande Sorcière ! Craignez notre colère car elle n'est point à prendre à la légère!"

Puis sans dire un mot de plus, elle quitta le village en grognant contre quelques habitants qui voulaient la toucher. Malheureusement pour elle, l'alicorne savait ce qui l'attendait si jamais elle revenait dans sa tribu ; en effet, les nouvelles allaient vite et ses amis l'avertirent du danger de mort. Quelques Brownies avaient averti des licornes de ce qu'elle avait fait. Ainsi elle décida de ne pas rentrer auprès de ses semblables même si son acte avait été pour le bien de toute la forêt. Elle se cacha parmi les arbres, sachant très bien quelles terres étaient à éviter. Parfois elle allait courir dans les champs de blés et  allait souvent vérifier que les humains n'avaient pas réduit à nouveau les terres de son père : cela dura que quelques années puisque les mœurs des humains changèrent et les licornes n'étaient que pour eux une légende. Ainsi avait-on accusé les villageois d'illusion commune due à une toxine trouvée dans l'eau du ruisseau dans lequel ils puisaient. Voyant qu'il ne servait à rien d'aller les voir de nouveau et qu'elle ne pouvait point revenir auprès de sa famille sans prendre le risque de se voir tuée Blathnat opta pour la fuite.

Elle salua ses amis grâce à qui elle avait pu survivre en la tenant informée des moindres faits et gestes des tribus avant de prendre la cape qu'elle avait autrefois volé à un humain qui passait par-là. Elle quitta la forêt puis la région. Dans son voyage elle découvrit bien des choses vis-à-vis des Hommes et surtout de leur nouvelle technologie. Si autrefois elle les voyait avec une Bible ou un journal dans leurs mains, ils avaient à présent de nouveaux appareils, certains faisant de la musique. Elle ne restait jamais longtemps dans un village et lorsqu'elle devait traverser les villes elle utilisait toujours le moyen aérien. Elle était fascinée par ce qu'elle pouvait voir, témoin de l'avancée de l'être humain même si celui-ci la dégoûtait au plus au point. Enfin au bout d'un certain temps de voyage elle arriva à un port dont les navires étaient pleins de marchandises. Elle ne savait pas quelle était leur destination mais elle se faufila parmi les caisses. Le voyage fut long, très long, d'autant plus qu'elle mourrait de faim. Parfois un morceau de pain traînait et elle en profitait pour dévorer. Elle se promit de ne plus jamais reprendre la mer.

Elle arriva aux Etats-Unis, New York pour être plus précis. Sortant de sa cachette elle fut d'autant plus impressionnée lorsqu'elle découvrit les grands buildings qui dominaient l'horizon. Si la curiosité et l'excitation lui dictaient d'aller visiter cette ville elle préféra toutefois demeurer cachée jusqu'à la nuit tombée. Et je ne vous dis pas qu'elle fut encore plus impressionnée lorsque le soleil se coucha : il y avait de la lumière partout, à croire que les gens ne dormaient jamais. Trop affaiblie par son manque de nourriture elle ne put s'envoler. Elle trotta dans les rues, cherchant à se faire invisible pour ne pas attirer le regard des humains. Si elle espérait trouver un peu d'herbe pour pouvoir de sustenter elle fut déçue de ne pas voir un seul carré de verdure. A un moment, elle se résigna à aller fouiller dans une poubelle et ce fut là qu'une femme arriva. Elle devait être bien âgée, elle sentait mauvais et était habillée de vêtements délabrés. Ayant peur que celle-ci ne l'attaque, Blathnat recula.

"Désolée, dit-elle à voix basse. Je suis fortement désolée d'avoir mangé dans vos poubelles.
-Mais ne t'inquiète pas mon enfant, répondit l'inconnue en ouvrant le couvercle. Je suis très partageuse."

La jeune alicorne la regarda fouiller. Est-ce qu'elle avait faim elle aussi? Pourquoi ne faisait-elle pas comme les autres humains en achetant dans les magasins? La curiosité chatouilla la gorge de Blathnat qui demanda aussitôt :

"Vous mangez toujours dans les poubelles?
-Oui, enfin bien souvent, répondit d'une voix faible la vieille femme. Parfois quelques bonnes personnes me donnent de l'argent, d'autre du pain mais il se trouve que je ne suis pas toujours aussi chanceuse.
-Pourquoi ? Vous n'avez pas assez d'argent?
-Malheureusement je ne peux plus travailler et je n'ai pas d'argent pour ma retraite. Quant à ma famille elle m'a délaissée. Me voilà dans la rue à devoir mendier pour pouvoir survivre."

Ces paroles firent du mal à Blathnat. Si elle n'aimait pas les humains elle ne pouvait pas laisser non plus la vieille femme vivre ainsi. Elle s'approcha d'elle.

"Ecoutez, si vous m'aidez je vous promets une vie meilleure, dit-elle. Dites-moi où je pourrais trouver de l'herbe et en échange je vous emmènerais avec moi dans mon voyage. Je ne suis pas une bonne monture comme vos chevaux, certes, mais je ne puis vous laissez dans une telle posture. Honte à moi si je vous laissais mourir de faim alors que vous êtes la première humaine à bien accepter de partager votre poubelle avec moi."

La vieille dame ria.

"Très bien mais je serais bien lente, répondit-elle. Et puis je préfère voyager que de ne me laisser mourir ici.
-N'ayez crainte. J'ai tout mon temps pour voyager."

Pour être honnête avec la vieille dame, Blathnat montra alors son véritable visage. L'humaine fut quelque peu surprise mais elle ne fuit pas pour autant devant la créature ailée, au contraire elle s'en trouva charmée. Sans doute parce qu'elle n'était autre qu'une sorcière mais elle ne lui dit rien. Elle lui dit de remettre sa cape et les deux nouvelles partenaires se mirent d'accord pour faire passer l'alicorne pour un chien que la vieille dame dont le nom était Berenice aurait déguisé ; la vérité était toute autre, celle-ci avait lancé un sort d'illusion sur l'animal fantastique pour faire croire aux autres à un bouvier Bernois. Toutes les deux marchèrent pour aller jusqu'à un grand parc. Il y avait là assez de verdure pour nourrir pour une semaine tout les peuples de licornes irlandaises. Blathnat remercia sa bienfaitrice avant de se nourrir. Ayant reprit des forces elle fit attendre la vieille femme avant d'aller voler à un pauvre promeneur son sandwich qu'elle ramena rapidement à Berenice. Suite à ce repas, elles décidèrent déjà d'entreprendre leur voyage.

Le temps passa et Blathnat était plus qu'heureuse de traverser les Etats-Unis en compagnie de la vieille dame. Celle-ci était lente mais souvent elles s'arrêtaient pour pouvoir se reposer. Elle ne voulait pas annoncer sa véritable nature à la pégase cornue, préférant se passer pour une humaine. Ce qu'elle désirait n'était autre que son sang qui pourrait lui servir pour ses sorts et potions. Comme pour le Cercle de Minuit elles se cachaient le jour pour reprendre leur marche la nuit, à l'abri des regards. Elles rencontrèrent de bien nombreux et étranges humains qui leur souhaitèrent du mal avant que l'alicorne ne les attaque. Lorsque l'été arrivait et qu'elles étaient contraintes de s'arrêter dans les dits déserts de ce grand pays la pégase ailée volait et protégeait avec ses grandes ailes son amie afin de lui faire de l'ombre. Quand c'était l'hiver qui les menaçait de geler l'humaine sur place, elle lui prêtait sa cape ou s'en allait voler des vêtements. Pendant longtemps elles voyagèrent ainsi, s'aidant l'une et l'autre. Au final elles arrivèrent à Gravity Falls dans l'Oregon et ce fut le dernier voyage pour Berenice qui n'eut jamais l'occasion et la force de tuer celle à qui elle faisait croire être son amie. Celle-ci étant bien fatiguée mais aussi malade s'écroula au sol en y arrivant. N'ayant pas envie d'être découverte Blathnat n'eut pour réflexe que de la laisser seule et de rester sur les toits tandis que des piétons venaient à l'aide de sa seule amie. On l'emmena à l'hôpital et lorsque la nuit tombait et que les infirmières terminaient leur ronde elle la regardait à travers la vitre. Un beau soir, la chambre fut vide. Paniquant, l'alicorne la chercha dans toute la ville, toujours cachée sous sa cape. Le charme de Berenice rompu on lui jeta quelques étranges regards. Elle demanda aux passants s'ils n'avaient pas vu la vieille femme mais on répondit que non. Alors elle comprit aussitôt qu'elle était morte et qu'elle était de nouveau seule.

N'ayant pour choix que d'aller dans la forêt voisine pour se cacher, Blathnat n'eut pas le courage de continuer son voyage. L'envie lui en manquait et elle pleurait la mort de sa tendre amie. Elle savait que les humains vivaient moins longtemps que les licornes et pourtant elle s'était énormément attachée à elle. Elle se décida alors qu'elle devait rester là à Gravity Falls le temps de trouver le courage de quitter les lieux. A sa grande surprise, elle trouva dans la forêt quelques créatures, à commencer par des gnomes. Elle ne s'attendait pas à voir aussi prêts des humains des créatures considérées comme surnaturelles comme elle. Certaines lui expliquèrent ce qui s'était passé trois années auparavant, qu'on connaissait leur existence... mais aussi qu'il y avait d'autres licornes. Au début elle en fut ravie mais elle le fut encore moins lorsqu'on lui enseigna également qu'elles étaient inutiles, voire plus que celles d'Irlande et que comme ces dernières elles se cachaient et prenaient les humains pour des imbéciles. Cela l'énerva au plus haut point, elle qui avait réussi à avoir du respect pour une vieille dame. Elle se promit à ce moment-là qu'elle servirait quelque chose, qu'elle aura un but.

L'histoire n'est malheureusement pas terminée les enfants, il va falloir encore attendre un peu que le fil de l'histoire de Blathnat se tisse encore un peu.
Elle va sans doute vivre de merveilleuses aventures ou peut-être qu'elle s'ennuiera.
Peut-être même se trouvera-t-elle tuée pour son sang ou même encore pour sa corne.

En attendant elle est là autour de Gravity Falls, elle est même probablement dans les rues à observer tout ce beau-monde à la recherche d'une nouvelle âme qu'elle pourrait aider.

Mais surtout, si jamais un jour vous croisez une licorne ailée à la robe sombre, ne lui dites jamais qu'elle est inutile.

Quelques lignes sur vous

►Votre pseudo? Abban Lenaic.
►Ton âge?  23 ans.
►Comment as-tu trouvé ce forum? Grâce à un arbre. °__°
►Qu'en penses-tu? Je ne penses pas car je suis un être à qui on a arraché le cerveau. °A°
►Des questions ou des remarques?  Vous aimez les jeux de mots? °__°
►Un double compte? Si oui, lequel? Aucun. Je suis une vraie new. B)