Déliant un à un les muscles de son dos pour au final épouser le contact du canapé dans un geste emplit de nonchalance, June claque ses jambes sur l'accoudoir et dégaine son portable pour affronter un selfie destiné à Twitter. Oeil de chat et moue irrésistible, la belle réajuste ses filtres et change les angles de prises de vue encore et encore jusqu'à finalement obtenir un résultat digne de sa magnificence. Mmh. Peut être devrait-elle changer de pose ? Alors, si la brune semble jouer sa vie entière autour de cette photo, c'est le sourire en coin de son père qui parvient à l'arracher à son cliché. Et il le sait. Il sait pertinemment que ce sourire dispensé par ses soins stress au plus haut point sa fille, mais il l'arbore tranquillement et June tente de passer outre, réajustant d'un mouvement impérieux sa position avant de, finalement, se saisir d'un coussin et le lui envoyer, mutine. Headshot. C'est qu'elle vise bien la petite June,  hélas la représailles ne tarde en aucune manière et avant même d'esquisser un mouvement de fuite, elle se mange le même coussin et se voit clouer au canapé dans un grognement à peine contenu. Gnnn... C'est cruel. Trop de force entre les mains de Sam.
Les hostilités démarrent et si June sent son père se redresser, prêt à plaquer sa suprématie sur le front de sa fille à grand coup de coussin, il faut croire que cette fois, la jeune femme ne se fait pas avoir et se redresse à temps, hurlant un « You'll never take me alive ! » qui débouche sur une fuite aussi grandiose que brève, stoppé en pleine course par la sonnette et un échange de regard qui tient plus du "c'est mort, TU vas ouvrir" que de la réelle curiosité.
Sam s'est déjà assit comme pour régler le souci que pose la sonnette. June, elle, est debout un soupire aux lèvres et c'est d'un nouveau lancé de cousin qu'elle témoigne de sa protestation.

Résignée, la brune étire ses jambes et entame un mouvement impérieux en direction de la porte, réajustant un instant sa longue chevelure pour la ramener sur son épaule avant de, finalement, tirer un peu sur ce large pull qui termine sa course au bas de ses fesses afin de feindre un minimum de pudeur et ainsi couvrir sa culotte aux motifs lapin. Elle baille l'impitoyable lionne, et c'est sans grande conviction que la poignée se tourne, confrontant son regard surprit à celui de Apocrypha. Wtf ? Que fait-elle ici ? C'est mort. Si Tristan a décidé d'inviter tout le monde chez eux, elle hurle et récupère sa demeure à coup de fourche ! Quoi qu'elle est bien obligée d'admettre que quitte à choisir, elle préférerait une collocation avec Bàthory plutôt que de supporter une journée de plus l'odeur infecte de Freaky Pines 1...
Si son regard s'aiguise sur les hésitations de cette enchanteresse à la chevelure anthracite, méfiant, c'est d'un mouvement tranquille que June referme la porte derrière elle comme pour tenir au secret cet échange. Un cadeau ? Mouaiiiis. La brune observe longuement l'intruse et finit par détailler la charge qu'elle soulèves depuis quelques instants déjà. Une lettre au nom de Tristan ? Pour un peu la brune aurait éclaté de rire, semblant déceler par delà cet étrange manège les intentions véritable de la jeune femme, mais réprime son rictus naissant au profit d'une ouverture de porte. C'est bien parce qu'elle a ramené une bûche de noël. Allez, entre Bàthory.

Sans un mot, June retourne en direction du canapé pour y arracher un sac à dos qu'elle éventre à coup de fermeture éclair, laissant la jeune femme sur le pas de la porte, chargée et hésitante. « On a pas de Jus de fraise, mais si tu veux un truc à boire... Tristan ne va pas tarder. » Lâche la brune tout en parcourant d'un mouvement tranquille les cahier qu'elle jette nonchalamment sur le canapé. Sérieusement ? L'invite t'elle vraiment à rentrer ? C'est que tu es en progrès June, aimable créature que tu es... Mouais. C'est un interrogatoire qui s'annonce c'est ça ? Le seul réel contact que possède Apocrypha chez les Smilovski c'est Tristan, qu'elle n'essaye pas de lui faire avaler qu'elle a été soudainement prise de générosité et qu'elle offre des cadeaux à toute la ville sans aucune raison. Qu'as tu après Tristâche, étrange corbeau ? è...é
June fais de nouveau face, dépose ses cahiers sur la table de la cuisine et fait signe à Apocrypha d'approcher comme pour déposer ses offrandes. « Au cas où tu te pointe au prochain contrôle : Je n'ai aucune gloire à être en tête de classe s'il n'y a aucun défi. »